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冼星海《留学巴黎》译文连载一(汉法对照)

冼星海(1905-1945),广东番禺人,中国近代著名作曲家、钢琴家,有“人民音乐家”之称。1926年入北京大学音乐传习所,1928年进上海国立音专学习音乐。1929年去巴黎勤工俭学,师从著名提琴家帕尼·奥别多菲尔和著名作曲家保罗·杜卡斯。1935年回国后,积极参加抗日救亡运动。1938年赴延安,后担任鲁迅艺术学院音乐系主任。1939年6月,加入中国共产党。

 

《留学巴黎》——冼星海,原文连载一:

 

我曾在国内学音乐有好些年。在广州南大教音乐的时候,感到国内学音乐的环境不方便,很想到法国去。同时,我奢想把我的音乐技巧学得很好,成为“国际的”音乐家。正在考虑之际,凑巧得xxx兄的帮忙,介绍了他在巴黎的先生奥别多菲尔给我,于是我下了很大的决心,不顾自己的贫困,在1929年离开祖国到巴黎去。

到了巴黎,找到餐馆跑堂的工作后,就开始跟这位世界名提琴师学提琴。奥别多菲尔先生,过去教xxx兄时,每月收学费200法郎(当时约合华币十元左右)。教我的时候,因打听出我是个做工的,就不收学费。接着我又找到路爱日·加隆先生,跟他学和声学、对位学、赋格曲(一种作曲要经过的课程)。加隆先生是巴黎音乐院的名教授,收学费每月也要200法郎,但他知道我的穷困后,也不收我的学费。我又跟“国民学派”士苛蓝港·多隆姆(唱歌学校——是巴黎最有名的音乐院之一,与巴黎音乐院齐名,也是专注重天才。与巴黎音乐院不同之处,是它不限制年龄。巴黎音乐院则只限廿岁上下才有资格入学。此外,它除了注意技巧外,对音乐理论更注意)学校的作曲教授丹地学作曲,他算是第一个教我作曲的教师。以后,我又跟里昂古特先生学作曲,同时跟卑先生学指挥。这些日子里,我还未入巴黎音乐院,生活穷困极了,常常妨碍学习。

我常处在失业与饥饿中而且求救无门。在找到了职业时,学习的时候却又太少。在此时期我曾做过各种各样的下役,像餐馆跑堂、理发店杂役,做过西崽,做过看守电话的佣人和其他各种被人看作下贱的跑腿。在繁重琐屑的工作里,只能在忙里抽出一点时间来学习提琴,看看谱,练习写曲。但是时间都不能固定,除了上课的时间无论如何要想法去上课外,有时在晚上能够在厨房里学习提琴就好,最糟的有时一早5点钟起来,只做到晚上12点钟。有一次,因为白天上课弄得很累,回来又一直做到晚上9点,最后一次端菜上楼时,因为眩晕,连人带菜都摔倒在地,被骂了一顿之后,第二天就被开除了。

我很不愿意把我是一个工读生的底细告诉我的同事们,甚至连老板也不告诉,因此,同事对我很不好,有些还忌刻我,在我要去上课的那天故意多找工作给我做,还打骂我,因此我也常打架。有一个同事是东北人,他看我学习时,总是找出事来给我,譬如说壁上有尘,要我去揩,等等。但我对他很好,常常给他写信回家(东北),他终于感动了,对我特别看待,给我衣服穿,等等。可是我还不告诉他我入学的事。

我失过十几次业,饿饭,找不到住处,一切的问题都来了。有几次又冷又饿,实在支持不住,在街上软瘫下来了。我那时想大概要饿死了。幸而总侥幸碰到些救助的人,这些人是些外国的流浪者(有些是没落贵族,有些是白俄)。大概他们知道我能演奏提琴,所以常在什么宴会里请我演奏,每次给一二百法郎,有时多的一千法郎。有对白俄夫妇,已没落到做苦功,他们已知道了劳动者的苦楚,他们竟把得到的很微薄的工资帮助我——请我吃饭。

我这样的过朝挨夕,谈不上什么安定。有过好几天,饿的快死,没法只得提了提琴到咖啡馆大餐馆中去拉奏讨钱,忍着羞辱拉了整天得不到多少钱,回到寓所不觉痛苦起来。把钱扔到地下,但又不得不拾起。门外房东在敲门要房金,如不把讨到的钱给他,就有到捕房去坐牢的危险(其实不是为了学习,倒是个活路)。

有一次讨钱的时候,一个有钱的中国留学生把我的碟子摔碎,掌我的颊,说我丢中国人的丑!我当时不能反抗,含着泪,悲愤得说不出话来——在巴黎的中国留学生很不喜欢我,他们都很有钱,还有些领了很大一笔津贴,但不借我一文。有时,我并不是为了借钱去找他们,但他们把门闭上,门口摆着两双到四双擦亮的皮鞋(男的、女的)。

(待续)

 


 

《留学巴黎》译文连载一:

Vicissitudes durant mes études à Paris I

 

J’avais fait mes études de musique des années durant en Chine. Quand j’étais professeur de musique à l’Université de Nanling à Guangzhou, je me trouvais entravé dans l’atmosphère domestique d’étudier la musique, c’était pour cette raison que j’étais avide d’aller en France. En même temps j’avais la prétention de devenir un musicien international ayant une très bonne technique musicale. En voie de réflexion, j’avais la chance de recevoir l’aide d’un de mes amis lequel m’avait recommandé son professeur à Paris, M. Oberdoeffer. En conséquence, j’avais pris une grande décision en dépit de ma pauvreté, et en 1929 j’ai quitté ma patrie pour aller à Paris.

 

Etant arrivé à Paris, dès que j’ai eu trouvé un travail comme garçon dans un restaurant, j’ai entamé les cours de violon donnés par ce grand maître célèbre dans le monde entier. En apprenant auprès de M. Oberdoeffer, mon ami payait les frais d’études de 200 francs tous les mois (en ce temps-là équivalant environ à 10 yuans de huabi). Néanmoins m’en enseignant, il s’est informé que j’étais travailleur temporaire, il a refusé de recevoir mes frais. Et puis, après avoir fait la connaissance de M. Noël Goallon, j’étudiais auprès de lui l’harmonie, le contrepoint et la fugue (le programme obligatoire au cours d’étudier la composition). M. Goallon était un professeur très connu du Conservatoire de Paris, ayant appris ma pauvreté, il a aussi déchargé ma dépense sans que je n’eus payé 200 francs chaque mois. Schelaingan Daulomne (qui appartenait à l’école nationale), école de chant qui partageait la même réputation avec le Conservatoire de Paris, était un des plus célèbres conservatoires à Paris. Elle avait pour objectif de former des génies comme celui-ci. La différence entre les deux, c’était qu’il n’existait pas la limite d’âge pour les gens qui avaient envie d’entrer à Schelaingan Daulomne. Au contraire, le Conservatoire de Paris permettait seulement aux jeunes d’une vingtaine d’années d’y étudier. D’ailleurs, en plus de la technique, Schelaingan Daulomne attachait encore plus d’importance à la théorie de musique. J’y suivais les classes de composition faites par d’Indy, le professeur de composition qui était le premier à m’apprendre à faire de la musique. Ensuite, j’acquérais à la fois des connaissances de composition auprès de M. Lioncourt et celles de conduite auprès de M. Labey. Avant d’entrer au Conservatoire de Paris, je vivais ces jours-là dans l’indigence, cela m’empêchait souvent de chercher à apprendre.

 

Etant réduit trop souvent à la situation de chômage et de famine, je ne savais pas à qui je pourrais faire appel. Mais si j’avais eu un emploi, malheureusement, j’aurais manqué de temps consacré à mes études. J’ai entre-temps eu des besognes inférieures variées, telles que le garçon de restaurant, la corvée de salon de coiffure, xi zai (le garçon chinois qui faisait à cette époque-là le Maître Jacques dans une firme, un restaurant et tous les secteurs occidentaux), le serviteur qui gardait le téléphone, et les différents coursiers qui étaient méprisables aux yeux des autres. Au milieu de boulots accablants et menus, j’ai pu trouver le temps de jouer du violon, de lire des partitions et de s’exercer à composer de la musique. Toutefois, il était impossible de fixer le temps, excepté celui de classes, je suivais mes cours par tous les moyens, quelques fois j’ai passé mes soirées à étudier le violon dans la cuisine, c’était satisfaisant. Le pire, c’était que de 5 heures du matin à minuit je besognais sans cesse. Un jour, après mes cours fatigants, j’ai tramé jusqu’à 9 heures du soir au restaurant. Quand je suis monté l’escalier pour la dernière fois avec des plats à deux mains,  je suis tombé en syncope avec ces plats de sorte d’être réprimandé et renvoyé le lendemain.

 

Je ne voulais pas révéler à mes collègues mon dessous que j’étudiais en travaillant, voire à mon patron, c’était pourquoi mes collègues me traitaient mal, certains avaient même de la rancune contre moi et créaient des difficultés. Les jours où j’avais cours, ils faisaient exprès de me demander d’accomplir davantage de travail. Ils m’ont frappé et injurié encore. C’était ainsi que je me battais souvent. Un d’eux était originaire du Nord-Est de la Chine, chaque fois qu’il m’a vu étudier, il m’a toujours demandé de faire des boulots, par exemple, il m’a ordonné d’enlever les poussières surles murs. Par contre, je le traitais bien, lui aidant à écrire des lettres à son pays natal (le Nord - Est de la Chine). Il a enfin été ému et m’entourait de soins, par exemple, il m’a donné des vêtements, etc. Malgré tout cela, je ne voulais toujours pas le faire savoir mon cas d’études.

 

J’ai perdu plus de 10 emplois, je n’ai eu rien à manger, aucun lieu à me loger, tous les problèmes me sont arrivés successivement. Quelques fois, je me sentais ramolli et me suis effondré dans la rue par le froid et la faim insupportables. Je pensais, à ce moment-là, probablement aller crever de faim. Par bonheur, il existait des vagabonds étrangers qui m’ont sauvé (certains étaient des nobles décadents, certains sont venus de la Belarus). Ils ont sans doute acquis que je savais jouer du violon, par conséquent, ces gens bien intentionnés m’ont invité à interpréter à l’occasion de certains banquets. Cela me permettait de gagner chaque fois 100-200 francs, parfois jusqu’à 1000 francs. Un couple de la Belarus était simisérable qu’elle faisait des besognes lourdes, ils connaissaient donc la souffrance des travailleurs. Pourtant, ils m’ont convié à dîner avec leurs revenus minces.

 

En durant telle souffrance du matin au soir, on ne pouvait pas dire qu’il y eût une condition stable. Je serais mort de faim plusieurs fois, il ne me restait qu’un moyen : j’exécutais des morceaux au violon dans des cafés et de grands restaurants pour gagner la vie. J’ai ainsi travaillé toute la journée en tolérant l’affront avec seulement un peu d’argent. Après être rentré dans mon domicile, je me trouvais douloureux sans le savoir, donc j’ai jeté l’argent à terre, cependant force m’était de le ramasser. Au-dehors, en frappant la porte, le propriétaire me réclamait leloyer, si l’on ne le payait pas avec mon revenu, on risquait d’être emprisonné (en fait, c’était vraiment un moyen de subsistance si je n’avais pas l’intention de poursuivre mes études).

 

Une fois quand je demandais ma rémunération, un étudiant chinois m’a donné une gifle sur la joue et m’a reproché d’avoir déshonoré les Chinois après avoir brisé mon plateau. On ne me permettait pas d’y riposter. Les yeux pleins de larmes, j’éprouvais autant de chagrins que d’indignation de sorte que ma voix m’a trahi — je ne plaisais pas du tout aux étudiants chinois nantis qui faisaient leurs études à Paris, certains d’entre eux ont même obtenu une grande somme de subvention, or ils ne voulaient pas me prêter un sou. Je les cherchais de temps en temps non pour leur emprunter de l’argent, mais ils me fermaient toujours leur porte en me laissant accompagner de 2-4 paires de souliers cirés (des hommes et des femmes) placés à l’entrée.

(à suivre)

 

Crystal 译

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